dimanche 6 juin 2021

Vin nature ou Vin méthode nature

Une charte des vins nature ou vins naturels est adoptée par le syndicat de défense des vins nature'l, en suivant les indications de la répression des fraudes, avec l'INAO. Syndicat de défense des vins nature'l 

Le terme vin nature est illicite et ne peut être apposé sur une étiquette.

C'est le terme vin méthode nature qui doit être utilisé, accompagné de 2 logos et de 2 sous-titres  :

  • sans sulfites ajoutés pour des concentrations de sulfites inférieures à 10 mg/L
  • inférieur à 30 mg/l de sulfites ajoutés

Charte d’engagement


Pour afficher ces signes distinctifs sur son étiquette, une cuvée engagée par un vigneron ou négociant vinificateur doit respecter la charte d’engagement du syndicat de défense des vins nature :

1. 100 % des raisins (de toutes origines : AOP, Vin de France, etc.) destinés à un vin qui se revendique « vin méthode nature » se doivent d’être issus d’une agriculture biologique engagée et certifiée (Nature et Progrès, AB, ou deuxième année conversion AB a minima).

2. Les vendanges sont manuelles.

3. Les vins sont vinifiés uniquement avec des levures indigènes.

4. Aucun intrant n’est ajouté.

5. Aucune action de modification volontaire de la constitution du raisin n’est autorisée.

6. Aucun recours aux techniques physiques brutales et traumatisantes (osmose inverse, filtrations, filtration tangentielle, flash pasteurisation, thermovinification…) n’est permis.

7. Aucun sulfite n’est ajouté avant et lors des fermentations. Possibilité d’ajustement, de l’ordre de - SO2 < 30 mg/l de SO2 total, quels que soient le type et la couleur du vin - avant la mise ; obligation d’information d’adjonction de sulfites mentionnée sur l’étiquette via un logo dédié.

8. Lors d’un « salon des vins méthode nature », les vignerons comme les organisateurs s’engagent à présenter la charte à côté des bouteilles ; les cavistes indépendants sont encouragés à faire de même, dans la mesure du possible, au sein de leur établissement.

9. Utilisation d’un logo d’identification.

10. L’engagement se fera lors de la mise « commercialisation » (obligation de résultat) par une « déclaration sur l’honneur », faisant suite à l’avis du bureau de l’association ; il sera demandé chaque année pour chaque cuvée (lot clairement identifié).

11. Les cuvées non « vins méthode vin nature » doivent être clairement identifiables (étiquetage différencié) chez les signataires.

12. Les signataires s’engageront en leur nom propre et toutes les informations demandées seront mises en ligne.


ce texte demande à chaque cuvée engagée dans la méthode pour un vin nature de provenir d’une propriété engagée en agriculture biologique (certification bio, ou deuxième année de conversion bio, ou charte privée Nature et Progrès), de parcelles vendangées manuellement (pour impliquer la main de l’homme), de moûts sans intrants ni filtration ou levurage (recours aux levures indigènes), de cuves non sulfitées lors des fermentations (mais avec une possibilité d’ajout de SO2 inférieur à 30 mg/l avant la mise)…


Se basant sur un engagement sur l’honneur, ces exigences s’appuient sur un engagement officiel au moment de la déclaration de récolte du millésime (avant le dix décembre), une analyse des sulfites en bouteille (protocole Cofrac Frantz Paul) et des contrôles aléatoires annuels par un organisme certificateur (1 % des adhérents, sur analyses de traçabilité et de cuvées). « Notre démarche, c’est définir un vin naturel sans limiter les degrés de liberté des vignerons » souligne Gilles Azzoni, le secrétaire-adjoint du syndicat Nature’l. Même si le vigneron ariégeois reconnaît qu’« en pratique, il nous sera impossible de contrôler qu’il n’y a pas eu ajout de sulfites à l’encuvage ou qu’il n’y a pas eu de levurage. Mais l’engagement sur l’honneur est une immense responsabilité, qui a du sens. A chacun sa conscience »