C’est un
mode d’élaboration dans lequel il y a macération des parties solides de la
grappe (pellicules, pépins, éventuellement la rafle).
Le problème
principal posé par la vinification en rouge est la macération.
1)- Le foulage.
11)- Avantages.
Libération
immédiate du jus, ce qui permet de faire débuter la macération dés le début de
la vinification.
Aération du
moût avant le départ de la fermentation alcoolique, ce qui permet de rendre le
milieu plus favorable au développement des levures, qui sont par ailleurs (les
levures indigènes) mieux réparties dans la masse.
12)- Inconvénients.
Le foulage
favorise l’oxydation. Le sulfitage devra être envisagé le plus rapidement
possible, pour éviter tout problème.
En année
chaude, le foulage peut provoquer des départ en fermentation alcoolique
explosifs, avec élévation excessive de la température, et arrêt accidentel de
la fermentation alcoolique.
Le foulage
libère le moût. Les pellicules cèdent au jus différentes substances et notamment les anthocyanes.
2)- L’éraflage.
Le choix d'érafler ou non une vendange en vinification en rouge dépend :
Le choix d'érafler ou non une vendange en vinification en rouge dépend :
- de la maturité des rafles (rafles lignifiées ou non
- du potentiel de vieillissement des vins que l'on souhaite obtenir
21)- Avantages.
Gain
d’alcool: en éraflant, on peut gagner jusqu’à 0,5 % Vol. pour un vin titrant 13
% Vol., car la rafle cède de l’eau au milieu (la rafle contient 80% d’eau), et
elle absorbe de l’alcool.
Les vins
obtenus avec éraflage sont moins taniques, plus souples, et au moins au départ,
plus colorés.
Les vins
sont plus acides, car la rafle est riche en potassium, qui fait précipiter les
acides du vin, et notament l’acide tartrique.
Les rafles
renferment des matières minérales comme le fer, en quantités importantes, et
qui sont indésirables (risque de casse ferrique).
En
éraflant, on a un gain en volume qui peut atteindre 10 à 30 %, bien que les
rafles représentent 3 à 7 % du poids de la grappe.
Elimination
des risques de goût de rafle.
22)- Inconvénients.
L’éraflage
total donne des vins qui sont pauvres en tanins, et qui ne pourront donc subir
qu’un vieillissement limité.
Il y a une
incompatibilité totale entre un vin jeune très flatteur, tant du point de vue
couleur que du point de vue flaveur, et un bon potentiel de garde.
En effet,
la rafle est riche en tanins, et la stabilité de la couleur dépend donc de la
teneur en tanin. En effet, au cours du vieillissement du vin, il y a
combinaison des anthocyanes et des tanins, et ces combinaisons sont colorées.
Au fur et à
mesure de la vinification, les teneurs en tanins des rafles et des pépins
diminuent.
Remarque:
Il est à noter que l’élevage dans le bois (en particulier en fûts de chênes
neufs, favorise les combinaisons des anthocyanes et des tanins. En effet, au
cours de cet élevage dans le bois, on a d’une part un phénomène d’oxydation
ménagée du vin, et d’autre part un phénomène d’enrichissement des vins en
tanins de chêne.
En dehors
de leur rôle de fournisseur de tanins, les rafles régularisent le déroulement
de la fermentation alcoolique, car elles favorisent le dégagement de CO2, elles
maintiennent une certaine aération dans la masse, et elles absorbent des
calories.
Enfin, au
décuvage, les rafles favorisent le pressurage en jouant le rôle de drain (comme
en vinification en blanc).
La
proportion de rafle à laisser est variable suivant les années:
-
Une année de bonne maturité, on peut envisager de moins érafler ou de ne pas
érafler du tout.
-
Une année de mauvaise maturité, il faudra opter pour u éraflage plus important.
En moyenne,
en Bourgogne, on laisse de 30 à 40 % de rafles.
On peut
aussi laisser une petite proportion de vendange non foulée, et non éraflée, ce
qui permet de renforcer le potentiel aromatique (phénomène de macération
semi-carbonique ou fermentation intracellulaire à l’intérieur des baies de
raisin).
3)- Mise en cuve et
différents systèmes de cuvaison.
Au cours de la cuvaison, le vinificateur devra maîtriser deux phénomènes :
Au cours de la cuvaison, le vinificateur devra maîtriser deux phénomènes :
- La macération des parties solides
- La fermentation alcoolique
31)- La mise en cuve.
Deux cas
sont envisageables:
-
Soit un cuvier gravitaire, c’est à dire un poste de foulage et d’éraflage qui
est en surélévation par rapport aux cuves, et qui évite l’utilisation d’une
pompe.
-
Soit un poste de foulage et d’éraflage qui se trouve de niveau, voir même plus
bas que les cuves. C’est le cas le plus courant, et dans ce cas, l’utilisation
de pompes à vendanges est indispensable.
Sur le plan
qualitatif, le cuvier gravitaire est préférable, car il évite le pompage de la
vendange foulée, qui est toujours néfaste car il triture et malaxe la matière
solide, et favorise l’oxydation.
L’avantage
du pompage de la vendange, est la possibilité de sulfiter en continu, par
injection de la solution sulfureuse dans la canalisation à vendange.
32)- Les différents systèmes de
cuvaison.
321)- La cuve ouverte à
chapeau flottant.
La vendange
foulée et partiellement éraflée est envoyée dans la cuve. On laisse un vide de
25 à 30% en volume, pour éviter les débordement intempestifs dus au
bouillonnement de la fermentation alcoolique.
Après le
départ de la fermentation alcoolique, sous l’effet de la pression de gaz
carbonique, les matières solides remontent à la surface, et constituent le
chapeau de marc.
* Avantages.
*
La fermentation alcoolique est facilitée par un large contact avec l’air, qui
permet:
-
Une meilleure multiplication des levures, surtout pendant la phase
exponentielle de croissance.
-
Moins de risques d’élévation excessive de la température, grâce à une meilleure
évacuation des calories produites.
-
L’obtention de vins qui gouttent mieux plus vite, grâce à l’évacuation plus
rapide des arômes violents de la fermentation alcoolique.
* inconvénients.
*
Les cuves ouvertes peuvent difficilement servir de logement vinaire le reste de
l’année, ce qui entraîne un surcoût non négligeable.
*
La macération n’est pas optimum, car une fois formé, le chapeau de marc n’est
immergé que sur environ 1/3 de sa hauteur. Il faudra donc procéder à des
pigeages pour disloquer ce chapeau de marc, ou à des remontages. Mais si les
pigeages sont efficaces et faciles à réaliser sur des récipients de faible
capacité, leur efficacité est beaucoup plus aléatoires dans les récipients de
grandes capacité. Le remontage à l’air, pratiqué en début de cuvaison, a de
plus comme rôle de favoriser la multiplication des levures.
*
Si on ne décuve pas dés la fin de la fermentation alcoolique, les risques de
piqûre acétique et d’oxydation sont assez grands, étant donnée la grande
surface de contact du chapeau de marc avec l’air. En effet, lorsque la
fermentation alcoolique est terminée, le dégagement de gaz carbonique est
interrompu, et le chapeau de marc est envahi par des drosophiles ou mouches à vinaigre, qui véhiculent les
bactéries acétiques.
pour éviter
ce risque de piqûre acétique, il convient de favoriser la formation d’un
matelas de gaz carbonique en ne remplissant pas totalement la cuve de
vinification.
Par
ailleurs, lorsqu’on poursuit la cuvaison au delà de la fermentation alcoolique,
on recouvrira la cuve d’une bâche.
*
On peut avoir une perte d’alcool par évaporation qui peut aller jusqu’à 0,5
%Vol..
322)- Cuves fermées à
chapeau flottant.
* Avantages.
*
Elle peut aussi servir au logement des vins en dehors des vinifications.
*
Les risques d’oxydation et d’acétification sont moindre.
* Inconvénients.
*
On rencontre les mêmes difficultés de macération que dans les cuves ouvertes.
Les remontages sont donc également indispensables. Il sera d’ailleurs aérer le
moût plus fortement en début de cuvaison pour permettre une bonne
multiplication des levures.
*
On aura des risques d’échauffement importants, notament dans le cas de cuves en
bétons accolées les unes aux autres.
*
Au cours du décuvage, les risques d’asphyxie par le gaz carbonique, sont
particulièrement grands. Une bonne ventilation sera donc recommandée pour
favoriser l’élimination du gaz carbonique.
323)- Cuves ouvertes à chapeau immergé.
Lorsque la
fermentation alcoolique démarre, le chapeau de marc se gonfle sous l’effet du
gaz carbonique, mais il ne peut pas remonter à cause de claies en bois mises en
place dans la cuve.
Il s’ensuit
une suppression dans la partie basse de la cuve, qui fait remonter du moût, à
travers le chapeau de marc, vers la partie haute de la cuve.
Théoriquement,
ce système a pour but d’éviter tout pigeage et remontage.
En réalité,
au bout d’un certain temps, on s’aperçoit que c’est toujours le même jus que
l’on retrouve au dessus du chapeau de marc. Le système ne fonctionne plus, il
faut donc impérativement pratiquer des remontage pour obtenir une bonne
macération.
324)- Cuves à dislocation, ou cuves à
câbles.
C’est une
cuve traditionnelle, dans laquelle on met en place des câbles en acier
inoxydables, à une hauteur telle qu’ils se trouvent en dessous du chapeau de
marc.
Régulièrement,
c’est à dire environ 3 fois par jour, on procède à un délestage du jus, c’est à
dire qu’on écoule environ le tiers de la cuve de telle façon que le chapeau de
marc traverse les câbles et soit disloqué.
Ce système
peut très facilement être automatisé.
Du point de
vue extraction des composés phénoliques, avec trois délestages quotidiens de
1/3 du jus, on arrive à la même extraction qu’avec des pigeages manuels.
325)- Cuves d’automacération.
Ce sont des
cuves rotatives, ou des cuves statiques avec un système mécanique de recyclage
des marcs dans le jus (hélice ou râteaux).
C’est le
principe de la bétonnière. C’est une cuve rotative avec une hélice fixe à
l’intérieur.
On peut
programmer les cycles:
-
Durée.
-
Vitesse.
-
Sens de rotation.
En moyenne,
on procède à des rotations 2 à 4 fois par jour, avec quelques tours seulement.
L’écoulage
de la cuve est facilitée par une filtration à travers des grilles.
Le décuvage
se fait par la rotation de la cuve dans un sens donné pendant 20 minutes. Le
lavage de la cuve est facilité par la rotation de la cuve.
Il existe
plusieurs modèles, soit en acier revêtu d’époxy (acier émaillé), soit en acier
inoxydable.
La porte de
remplissage étant située à l’avant de la cuve, cela permet le gerbage des
cuves.
4)- Conduite de la macération.
Etude des
lois et des facteurs de la solubilisation des constituants contenus dans les
parties solides de la grappe.
41)- Solubilisation des principaux
constituants contenus dans les parties solide de de la grappe.
411)- Les composés
phénoliques.
Les
matières colorantes diffusent plus rapidement dans le jus que les tanins. Un
simple foulage suffit à extraire une partie de matières colorantes.
Au cours
d’une cuvaison prolongée, l’intensité colorante a tendance à diminuer
légèrement, à cause de la fixation d’une partie des anthocyanes sur les pépins,
les rafles, et les levures.
412)- Les substances odorantes.
Elles sont
localisées dans les pellicules. Ces substances odorantes sont très rapidement
extraites dans un jus encore faiblement alcoolisé.
413)- Les autres substances.
* Les substances azotées.
Au cours de
la cuvaison, on assiste à deux phénomènes contraires:
-
Assimilation des sels ammoniacaux (azote minéral) et d’une partie des acides
aminés (azote organique) par les levures.
-
Extraction de composés azotés des matières solides de la grappe.
* Colloïdes glucidiques.
Dans un
premier temps, la teneur en colloïdes glucidiques augmente au cours de la
macération (phénomène d’extraction), puis, dans un deuxième temps, elle diminue
(phénomène de floculation et sédimentation).
42)- Maîtrise de la macération
421)- La température de
cuvaison.
L’extraction
des composés phénoliques (matières colorantes et tanins) est d’autant plus
élevée que la température de cuvaison est plus haute.
Avec les
moyens actuels de réchauffage et de réfrigération (pompes à chaleur), pour
obtenir un vin rouge de garde (type Bourgogne ou Bordeaux), il est conseillé de
réchauffer rapidement la cuve jusqu’à une température de l’ordre de 30°c, de
maintenir cette température pendant 24 à 48 heures pour permettre une bonne
extraction des anthocyanes. Ensuite, il
faut refroidir vers 25°c, pour favoriser la multiplication des levures, mais en
même temps, d’allonger la durée de cuvaison (en allongeant la fermentation
alcoolique), et d’extraire ainsi plus de tanins.
Il est déconseillé de maintenir la température
à un niveau trop élevé (30°c par exemple) pendant toute la durée de la
cuvaison, car à cette température, la multiplication des levures est faible, et
on risque alors d’avoir des fins de fermentation alcoolique difficiles.
En menant
la cuvaison à une température plus basse, on allonge la fermentation
alcoolique, ce qui permet une meilleure extraction des tanins (en fin de
cuvaison).
422)- Les facteurs
mécaniques.
* Le foulage.
En
vendanges foulées, la fermentation alcoolique démarre plus rapidement, et la
macération est meilleure. Il est cependant recommandé de laisser un certain
pourcentage de baies entières (5 à 10%), qui subissent le phénomène de
macération carbonique (fermentation intracellulaire), ce qui renforce le
potentiel aromatique (aromes de fruits). De plus, un foulage excessif risque de
provoquer la diffusion dans le moût de mauvaises substances à goût herbacé.
Il est donc
important de savoir doser le foulage.
* Le remontage et le pigeage.
Ces
opérations constituent une des meilleures possibilités dont dispose le
vinificateur pour augmenter la macération, en permettant le marc de s’imprégner
de jus.
D’autre
part, les remontages et les pigeages diminuent sensiblement les différences
entre le vin de goutte et le vin de presse. En effet ils ont également une
action d’homogénéisation efficace.
Ils
permettent enfin de réguler la fermentation alcoolique.
Cependant,
il est à noter qu’au bout d’une certain temps, les remontage ne sont plus aussi
efficace, car il se crée des chemins préférentiels dans le marc, et ce sont
donc toujours les mêmes matières solides qui sont en contact avec le jus. D’où
la nécessité de disloquer le chapeau de marc régulièrement pour conserver une
bonne macération.
423)- Le système de
cuvaison.
L’utilisation
de cuves d’auto-macération permet d’obtenir une meilleure macération.
424)- Facteurs
biochimiques de mortification des tissus végétaux.
Ce sont des
facteurs qui augmentent la perméabilité des membranes cellulaires (notamment
celles de la pellicule), et qui de ce fait favorisent la diffusion des
constituants et notamment des polyphénols.
Parmi ces
facteurs, on peut citer:
-
Le SO2. Cependant seul le SO2 libre a une action efficace, et celui-ci diminue
rapidement au cours de la vinification. Ainsi, dans le cas de vendanges saines,
le SO2, aux doses auxquelles il est utilisé, a une influence peu significative
sur la couleur des vins. Par contre, dans le cas de vendanges pourries, le
sulfitage n’intervient pas en améliorant l’extraction des pigments, mais en
évitant leur destruction par la laccase.
-
L’éthanol.
-
L’anaérobiose qui favorise l’extraction des composés phénoliques de la
pellicule.
425)- Influence de
l’enzymage.
En
vinification en blanc, l’addition de pectinases se faisait après le pressurage
pour accélérer le débourbage.
En
vinification en rouge, l’enzymage se fait en présence des matières solides, au
tout début de la cuvaison.
Indépendamment
de leur rôles sur la clarification ultérieure du vin, ces pectinases sont
sensées favoriser la solubilisation des composés phénoliques contenus dans les
pellicules. Les résultats des essais d’addition de pectinases en vinification
en rouge sont contradictoires, et il apparaît que l’addition de pectinases
n’entraîne pas obligatoirement une intensité colorante plus élevée.
Les
pectinases s’utilisent à la dose de 2 à 4 g/hl.
426)- La durée de cuvaison.
La cuvaison
(macération) peut démarrer avant la fermentation alcoolique et se poursuivre au
delà de la fermentation alcoolique.
Le fait de
poursuivre la cuvaison au delà de la fermentation alcoolique permet d’obtenir
des vins tanniques, car les tanins sont essentiellement solubilisés par
l’éthanol, donc en fin de cuvaison. Ces vins sont durs et ont un potentiel de
garde important. L’inconvénient est que ces vins demandent un long
vieillissement avant la commercialisation, c’est pour cela qu’aujourd’hui, on a
tendance de plus en plus à décuver dés l’arrêt de la fermentation alcoolique.
De plus, lors des cuvaison après fermentation alcoolique, notamment dans les
cuves ouvertes, il y a des risques importants de piqûre acétique, et de pertes
de composés volatils.
Cependant,
avec le levurage, les fermentations alcooliques sont de plus en plus rapides,
pour peu que l’on rentre une vendange chaude (15 ou 20 °c). On risque donc
d’avoir des cuvaisons trop courtes (3 ou 4 jours), si l’on décuve
systématiquement dés la fin de la fermentation alcoolique. On obtiendra alors
des vins très pauvres en tanins, bien que colorés. Mais la couleur extraite risque
d’être instable, le vin ne contenant pas suffisamment de tanins pour combiner
les anthocyanes, qui précipitent alors rapidement sous forme libre. Enfin, un
vin pauvre en tanins, est souvent très plaisant jeune, mais aura un potentiel
de garde très faible.
Il faut
donc lutter contre la confusion entre fermentation alcoolique et cuvaison.
Remarque:
Actuellement, avec la maîtrise des température, il est possible d’obtenir des
durée de cuvaison d’une dizaine de jours sans pour autant dépasser le stade de
la fin de la fermentation alcoolique.
Il est
enfin à noter que certaines techniques comme la macération carbonique, la
thermovinification ou le sulfitage permettent d’extraire des composés
phénoliques avant le départ de la fermentation alcoolique.
Les durées
de cuvaison moyennes actuellement pratiquées sont les suivantes:
- 15 jours en Bourgogne.
-
4 à 10 jours dans le Beaujolais (on décuve généralement avant la fin de la
fermentation alcoolique, entre 1020 et 1000).
- 15 jours dans le Bordelais.
427)- Influence du pourcentage de jus par
rapport aux matières solides: pratique de “saignées”.
Les
“saignées” permettent d’augmenter le pourcentage des matières solides, et donc
d’améliorer la macération.
Cette
technique est intéressante les années de très fort rendement en jus.
Le problème
est le devenir du vin qui a été ainsi soutiré par “saignée”. Il peut
éventuellement être commercialisé en jus de raisin, il devra alors être
fortement sulfité pour être conservé en attendant sa commercialisation. Il peut
aussi être envoyé en distillerie après fermentation alcoolique.
428)- La flash-détente
La vendange préalablement égouttée et chauffée aux alentours
de 70 à 90°C
est mise sous vide poussé. Cela se traduit par un refroidissement instantané de
la vendange (30 à 35°C
pour une pression absolue de 50 hPa), d’où une vaporisation immédiate de l’eau présente
dans la vendange et une déstructuration des baies de raisin.
5)- Décuvage.
C’est
l’opération qui consiste à écouler le vin de goutte, puis à sortir les marcs de
la cuve.
Le vin de goutte est de meilleure qualité que le vin de presse (plus tanique et plus grossier), sauf en macération carbonique (Beaujolais) où c'est l'inverse. L'assemblage du vin de goutte et du vin de presse est donc décidé au cas par cas par le vinificateur.
Le vin de goutte est de meilleure qualité que le vin de presse (plus tanique et plus grossier), sauf en macération carbonique (Beaujolais) où c'est l'inverse. L'assemblage du vin de goutte et du vin de presse est donc décidé au cas par cas par le vinificateur.
Au cours de
ce décuvage, il peut être intéressant d’aérer, surtout lorsque l’on décuve
avant la fin de la fermentation alcoolique (Beaujolais). En effet, outre le
fait d’éliminer une bonne partie des mauvaises odeurs (H2S, mercaptan), cette
aération peut favoriser la fin de la fermentation alcoolique en favorisant la
multiplication des levures, et d’autre part dans les régions chaudes, abaisser
la température.
L’extraction
des marcs est encore le plus souvent réalisé manuellement. Dans ce cas, il faut
faire très attention aux risques d’asphyxie par le CO2. Il est alors
indispensable de bien ventiler la cuve avant d’y descendre (ventilateurs).
Ce problème
ne se pose pas lorsqu’on utilise des cuves auto-vidantes, ou autopigeantes.
Le
transport des marcs de la cuve au pressoir est le plus souvent mécanisé, au
moyen de tapis roulants, de vis ou de pompes à marc.
Avant de
décuver, il peut être intéressant de faire un essai de tenus à l’air, surtout
si on a peu sulfité, et si la vendange était un peu atteinte de pourriture
grise.
6)- Le pressurage.
En
vinification en rouge, le pressurage n’est en fait qu’un séchage du marc. Il est facultatif.
Le vin de
presse ne représente qu’environ 15 % du volume total de vin, sauf dans les cas de
macération carbonique, ou il représente un volume beaucoup plus important,
variable d’une année à l’autre.
Le
pressurage doit être réalisé le plu rapidement possible après le décuvage.
Les vins de
presse sont plus riches en matières minérales, donc moins acides. Ils sont
également plus riches en acides volatils, plus colorés, plus taniques, et moins
riches en alcool.
Dans le cas
de vendanges saines, le vin de presse est généralement mélangé au vin de
goutte. Mais il est conseillé, avant de réaliser ce mélange, de laisser se
clarifier ce vin de presse, qui est toujours plus bourbeux. C’est d’ailleurs à
cause de cette quantité de bourbes dans les vins de presse, que les pressoirs
continus sont interdits en AOC. On peut même éventuellement coller et filtrer
le vin de presse avant de le mélanger au vin de goutte.
Dans le cas
de vendanges altérées (pourries ou grêlées), Il est bon de conserver à part le
vin de presse, et de ne déterminer qu’après clarification, la proportion de ce
vin de presse qu’il convient d’incorporer au vin de goutte. En effet, le vin de
presse peut présenter de défauts qu’il ne faut pas communiquer à la totalité de
la cuve.
7)- Rendement en
vinification en rouge.
Pour
obtenir 1 hl de vin, il faudra mettre en oeuvre de 115 à 140 kg de raisin.
Le chiffre
officiel pour les contributions est de 130 kg de raisin pour obtenir 1 hl de vin.
En plus du
vin, 100 kg
de raisins donnent:
-
9 à 12 kg
de marc pressé et éraflé.
-
3 à 4 kg
de rafles.
-
6 à 7 kg
de pertes.