Le vin rosé est très difficile à
définir, tant sur le plan technologique, que sur les plans analytiques, que
législatifs.
Le caractère rosé n’est en effet
lié qu’à la couleur apparente du vin mais pas à une technique particulière.
Ainsi, selon les cépages utilisés
(richesse en matières colorantes), selon l’extractibilité de cette matière
colorante, selon le degré de maturité et l’état sanitaire de la vendange, on
peut obtenir dans des cas extrêmes des vins rosés par une vinification en blanc
classique (sans macération), ou au contraire par une vinification en rouge avec
même parfois une cuvaison de longue durée (cas des rosés d’Arbois élaborés à
partir du cépage poulsard, pauvre en matières colorantes).
Par contre, le mélange d’un vin
rouge et d’un vin rosé peut donner un vin rouge dés lors que le produit final
conserve les qualités d’un vin rouge.
1)-
Techniques traditionnelles de vinification rosé.
11)- Vins rosés de pressurage
direct.
12)- Vins rosés élaborés par
macération de courte durée.
Il s’agit généralement d’une
macération de 1 à 24 heures, avant le départ de la FA, suivie d’une saignée,
c’est à dire d’un écoulement d’une partie du jus (jusqu’à 25 % du volume), qui
est mise à fermenter en clair.
Le reste de la cuve va donner du
vin rouge qui aura une bonne couleur et qui sera riche en tanins.
C’est la technique la plus
couramment utilisée dans les régions produisant à la fois des vins rouges et
des vins rosés.
On obtient de cette manière, à la fois
des vins rosés fruités et peu tanniques et des vins rouges plus concentrés.
Par exemple, en Bourgogne,
certaines années à gros rendements, il est conseillé de faire des saignées de
l’ordre de 10 à 20%, de façon à augmenter le pourcentage de matières solides
par rapport au volume de jus pour la macération. Le vin de saignée est dans ces
cas-là généralement très clair.
Dans les régions spécialisées
dans la production de vins rosés (Tavel, Listel), on pratique souvent de
courtes macérations à froid dans des cuves autopigeantes.
Dans l’extraction de la couleur,
le sulfitage est un paramètre important.
2)-
Techniques spéciales de vinification en rosé.
21)- Technique du demi-rouge.
On fait deux parts de la vendange noire :
- la première, la
plus importante, subit un pressurage direct.
- La seconde est
foulée, éraflée, puis mélangée au jus de la première.
il s’agit en quelque sorte d’une
vinification en rouge, avec une faible proportion de pellicule.
22)- Cuvaison mixte de cépages
noirs et de cépages blancs (autorisé).
Ceci permet généralement
d’obtenir des vins très harmonieux.
23)- Vins rosés de macération
carbonique ou semi-carbonique.
Ceci permet d’obtenir des vins
rosés fruités.
La macération devra cependant
être de courte durée pour ne pas obtenir des vins trop colorés.
Conclusion.
Le vin rosé est un vin difficile
à vinifier.