1- Communication boissons alcoolisées
Communiquer
et faire de la publicité sur des vins et autres alcools ou afin d’en promouvoir
la vente demandent de se conformer à la directive Bachelot et à la loi Evin.
Ceci
dépasse le simple affichage de mentions obligatoires ou des conditions
générales de vente, y compris sur le web.
Quel
que soit le support utilisé, de telles démarches nécessitent de respecter des
règles afin d’éviter d’être sanctionné pour « incitation à la consommation »
11-
Ce que dit la loi sur la publicité
La
loi permet une présentation des produits sans pour autant inciter à la
consommation et limite les contenus des publicités en faveur des boissons
alcooliques à leurs éléments dits « objectifs » (origine, description, mode de
consommation, etc.).
12-
Des interdictions strictes
· Interdiction
de toute association à la jeunesse ou au sport : aucune communication donc
auprès de médias destinés à une cible de jeunes et/ou de sportifs. Sont donc
également interdit pour les producteurs de boissons alcooliques (quid des
distributeurs ?) les opérations de parrainage (lors de manifestations
sportives, festives ou culturelles par exemple). Seul est autorisé le mécénat.
· Les
publicités au cinéma ou à la télévision sont interdites. De même la publicité
dans les publications proposées à la jeunesse ou à la radio aux heures où les
enfants sont à l’écoute.
13-
La loi a autorisé la publicité par affichage.
Toute
publicité doit être assortie d’un message de caractère sanitaire précisant que
l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
14-
La publicité sur internet
En
ce qui concerne les publicités, de type bannières ou e-mailing, les choses sont
plus compliquées.
En
effet, dans la loi, il est précisé que la publicité en ligne ne doit être ni «
intrusive » ni « interstitielle ».
Faire la publicité de boissons alcoolisées devient très compliqué et dans l’absolu cela ne pourrait se faire sereinement que sur certains supports spécifiques traitant déjà des boissons alcoolisées. En termes de contenu, évitez de présenter l’alcool sous un jour positif et bénéfique, restez sur un plan purement objectif.
Quelques
bonnes pratiques pour la mise en ligne sur les réseaux sociaux : Facebook
Facebook
constitue un cas bien particulier au regard de la loi, son cas pose de nombreux
problèmes aux juristes et aux communicants. Plusieurs grandes marques se sont
vues condamnées pour des opérations promotionnelles lancées sur Facebook. On
peut citer, par exemple, le cas Ricard condamné pour son opération « Un Ricard,
des rencontres ».
Pour
votre page, il faut :
Inscrire
la mention légale « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé et À consommer
avec modération » sur toutes les photos de produits et même dans la description
de la page Facebook elle-même.
Respecter
la “Restriction liée à l’âge” afin d’empêcher l’accès à la page aux mineurs.
Pour
des jeux concours que vous souhaitez mettre en place sur Facebook et ailleurs,
suite aux décisions de justice voici quelques conseils : le jeu concours doit
porter, de préférence, sur des points objectifs et techniques pour éviter de
tomber dans le cadre de « l’incitation à la consommation ».
Evitez
les questions de type : « Quelle est votre boisson alcoolisée préférée ? » et
optez plutôt pour « d’où vient l’ingrédient principal utilisé dans cette
boisson ? ».
Pour
les lots, préférez les lots en rapport avec alcool mais qui ne représentent pas
une incitation à la consommation tels que : les kits de sommeliers, des verres,
ceci pour éviter de faire remporter de l’alcool.
Mettez,
par exemple un filtre, sur un formulaire d’inscription avec une demande de
certifier sur l’honneur la date de naissance afin de vous prémunir des
accusations de communication vers les mineurs. Ceci a joué en la faveur
d’annonceurs condamnés sur d’autres points.
2-
Règles d’étiquetage des vins
Le règlement (UE) 2021/2117 publié le 2 décembre 2021 modifie les règles d’étiquetage des vins et des vins aromatisés et rend obligatoire la communication de la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle de ces produits après le 8 décembre 2023.
Il est autorisé, sous certaines conditions, de donner cette information à l’aide d’une étiquette électronique ou e-label. Si l’opérateur veut indiquer la liste des ingrédients sur une étiquette électronique, il devra cependant indiquer sur l’étiquette physique la présence de substances allergéniques. Si l’information nutritionnelle est indiquée sur la e-label, l’opérateur devra indiquer la valeur énergétique de 100ml de vin ou de vin aromatisé sur l’étiquette physique de la bouteille (possibilité d’utiliser le symbole « E » comme « énergie »). L’opérateur peut également faire le choix d’afficher les ingrédients et la déclaration nutritionnelle sur l’emballage ou sur une étiquette jointe à celui-ci.
Les produits allergéniques concernés sont les colles protéiques à base d’œuf et de lait ainsi que le lysozyme. Cette nouvelle règle vient en complément de l’obligation d’indiquer la présence de sulfites dans le vin.
21- Quels sont les
additifs soumis à étiquetage ?
Le
règlement (UE) 2019/934 classe les substances suivantes comme additifs :
- Régulateurs d’acidité : acide tartrique, acide
malique*, acide lactique, sulfate de calcium, acide citrique.
- Conservateurs et antioxydants: dioxyde de soufre, bisulfite
de potassium, métabisulfite de potassium, sorbate de potassium*,
lysozyme*, acide ascorbique, dicarbonate de diméthyle (DMDC)*.
- Agents stabilisateurs: acide citrique, acide
métatartrique, gomme arabique, mannoprotéines de levures,
carboxyméthylcellulose (CMC)*, polyaspartate de potassium*, acide
fumarique*.
- Gaz et gaz d’emballage: argon, azote, dioxyde de
carbone.
- Autres pratiques: résine de pin d’Alep, caramel*.
Les additifs avec la mention * ne sont pas autorisés en Bio.
22- Perspectives
œnologiques - Alternatives physiques :
- aux régulateurs d’acidité : résines cationiques*,
traitements électromembranaires*
- aux conservateurs et
antioxydants : flash
pasteurisation, microfiltration tangentielle, mise à chaud. (Perspectives
des champs électriques pulsés (CEP) et UV-C, techniques non encore
autorisées)
- aux agents stabilisateurs : électrodialyse*, résines
cationiques*, stabilisation au froid avec ou sans bitartrate de potassium*