samedi 25 mai 2019

Alcoolisme chez les jeunes

L’IREB (Institut de recherches scientifiques sur les boissons, organisme créé et soutenu par les grandes entreprises françaises des boissons alcoolisées) organisait le 26 novembre dernier une conférence sur le thême du rôle des parents dans la prévention de l’alcoolisme, avec comme intervenants Marie Choquet, psychologue, et Daniel Bailly, pédopsychiatre.

Le rapport à l’alcool des enfants dépend de plusieurs facteurs. Le facteur génétique s’hérite dans des proportions importantes (30 à 60%), mais heureusement l’expression des gènes responsables de la dépendance à l’alcool peut se modifier socialement. C’est là où le rôle des parents est déterminant, avant même celui du monde extérieur.

D’une part, les conditions socio-économiques de la famille favorisent les troubles affectifs, le cumul des handicaps expose à des situations de stress chronique, perturbe l’image de soi, habitue l’enfant à l’idée que sa vie ne dépend pas de lui ; l’abus et la dépendance deviennent une réponse, que ce soit à l’alcool ou à une autre substance addictive. A côté de ces facteurs sociaux, le comportement éducatif des parents, parfois trop laxiste, ou au contraire trop coercitif, influe sur le sentiment de proximité que l’enfant a avec eux.

A contrario, les activités communes, en particulier les repas, la communication dans la famille, l’attachement, diminuent les risques que la découverte de l’alcool par les jeunes tourne à une réelle addiction (qui ne concerne que 4% des cas). Enfin, les parents peuvent avoir un rôle actif sur le sujet de l’alcool, en tentant de percevoir correctement la consommation de leurs enfants, sans cependant tourner à l’inquisition, et en parlant du sujet. Mais il faut savoir que cette action de « supervision » n’est efficace que jusqu’à l’âge de 15 ans.