Véritable hécatombe chez les mésanges en Belgique. En cause : un cocktail mortel de pesticides et de DDT.
Des traces de DDT dans les oisillons
S’il fallait une preuve de la durabilité des polluants dans la nature, la situation actuelle en Belgique en constitue l’exemple concret. Un rapport de recherche de deux organisations flamandes s’est penché sur les raisons d’une surmortalité parmi les poussins de mésanges.
D’une part, des résidus de 36 types de pesticides différents ont été retrouvés dans une centaine d’échantillons d’oisillons morts. D’autre part, des traces de DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) ont été découvertes dans 89 des 95 échantillons examinés.
Seul souci, et de taille : ce produit est interdit en Belgique depuis 1974, soit pas moins de 45 ans… Cela montre à quel point la durée de vie de ces substances peut être longue, à moins que certaines personnes n’en utilisent encore… Inquiétant même si on ignore encore si ces concentrations de DDT sont dangereuses pour les populations animales… et humaines !
Au final, seuls 4 des 95 échantillons se sont révélés exempts de toute contamination. Pourtant, ces mésanges âgées d’à peine deux semaines n’avaient jamais quitté leur nid. En tout, ce sont 36 pesticides que les chercheurs ont découvert, entre insecticides, herbicides et fongicides.
En moins de trois mois, ce sont ainsi 4.516 poussins de mésanges morts qui ont été signalés à Bruxelles et en Flandre.